Journal de bord, J4, New Haven à Crawley, écrit par Lauren et Manon.
5h - 7h : Départ
Départ aux alentours de 5h après une nuit très courte pour certains, en raison d’un sol peu confortable dans le ferry (et de voisins bruyants). De plus, une lumière vive empêchait une partie du groupe de dormir. Dès lors, certains élèves ont eu une idée brillante : cacher la lampe avec un sac de couchage et du strap ! Cela a parfaitement fonctionné, et nous avons pu passer une meilleure nuit.
Après cette brève nuit, nous avons repassé la douane afin de vérifier notre identité. Ensuite, nous avons attendu environ une heure pour pouvoir récupérer nos vélos ainsi que nos affaires de vélo.
7h30 - 9h30 : Petit déjeuner
Pour récupérer de cette nuit compliquée, nous sommes allés prendre un petit déjeuner au McDonald’s, avec boisson et gâteau, ce qui nous a permis de nous reposer un peu et de reprendre des forces. Nous avons rejoint le restaurant après 700 mètres de vélo déjà très intenses : il fallait à rouler à gauche et c’était pas facile de s’y retrouver !
9h30 - 14h : Première grande étape
Nous repartons ensuite pour une très grande étape à vélo. Nous avons pu découvrir la culture locale de la circulation. Avec le peloton de M. Billet, nous avons traversé de nombreux champs, occupés de vaches et de moutons. Certains se sont fait quelques frayeurs en croisant à proximité des vaches anglaises à quelques mètres de nous (quelques quintaux par bête tout de même) !
Mais c’est à ce moment que la journée a pris un autre tournant. À la sortie des champs, Éloïse perd une pédale de vélo. Au début, personne ne prête vraiment attention à la situation, pourtant problématique (enfin sauf les enseignants, NDLR). Il aura fallu plus de 30 minutes (et l’intervention inutile de locaux, ah ces anglais ils ne font rien pour qu’on les aime 😋) pour que la pédale soit réparée.
Diego a aussi perdu son genou au passage et a dû finir tant bien que mal la matinée.
Mis à part quelques petits déraillements, tout reprenait son cours… jusqu’à ce qu’une pluie battante s’invite au convoi. Elle est venue perturber toute la fin de matinée.
14h - 15h30 : Déjeuner
Après quelques dizaines de minutes sous une pluie intense, à chercher sans succès une salle pour nous abriter, la pluie a cessé et nous avons pu nous sécher un peu et commencer le déjeuner près du camion. Au menu : sandwichs jambon/fromage et chips. Nous avons aussi pu nous changer, afin de repartir un minimum au sec pour la seconde partie de la journée à vélo.
Nous avons poursuivi notre trajet en direction de la piste cyclable bordant une 4 voies, que nous avons longée pendant 10 km. Pas très fun les voies à vélo anglaises !
La journée folle a continué : plusieurs problèmes importants sont venus perturber notre chemin. Le premier fut la perte de vue de Madame Courtisse, qui a été retardée de quelques centaines de mètres par une crevaison de son pneu. Le second problème fut également une crevaison survenue en pleine montée (comme vous allez le voir, nous allons remonter les chiffres d’affaires du rayon chambre à air de Decathlon en quelques jours, NDLR)
Après avoir changé la chambre à air, nous avons pu reprendre la route. À notre arrivée sur l’autoroute, nous avons de nouveau pris la piste cyclable jusqu’à atteindre un quartier résidentiel. Pour y accéder, nous avons emprunté un chemin étroit, bordé de balustrades en bois, séparant le passage du jardin des voisins. Deux élèves ont tapé un panneau de bois au passage, en décrochant une planche qui était clouée. La voisine, mécontente, est sortie pour exprimer son mécontentement. Le mari est sorti fâché en retroussant ses manches. Il a fallu un peu de négociation et de diplomatie dans un anglais approximatif pour calmer le jeu et repartir bons copains.
Au même moment, un autre élève a eu une nouvelle crevaison (paragraphe sponsorisé par Decathlon, NDLR). Pendant que nous réparions le pneu, une dernière crevaison est survenue. Cependant, celle-ci était particulière : c’était la même roue qui venait tout juste de crever quelques instants auparavant (a un autre endroit de la chambre a air, histoire de rigoler). Après cette dernière réparation, nous avons fait la rencontre de Steve, un habitant sympathique du quartier, qui était content de parler français et que nous avons tous applaudi !
Sur les derniers kilomètres, il ne se passait pas 1 km sans qu’un déraillement ou un autre événement ne se passe. On a fini par en rigoler tellement la journée était folle, mémorable et interminable !
Finalement, après ce long périple, nous avons atteint notre hôtel 4 étoiles avec 3 heures de retard. Nous avons pu profiter de la piscine et du sauna (ce qui n’a pas empêché un élève de mettre ses chaussettes noires et toutes suantes sur le lavabo immaculé de la salle de bain, NDLR). De la galère sous la pluie à un hôtel luxueux et chaleureux, voilà comment nous avons terminé cette journée en toute détente.